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Réserve naturelle régionale du Drac aval, fiches de recrutement du Garde Conservateur et d’un Garde technicien Contexte Le Drac, affluent rive gauche de l’Isère, est asséché plus de 300 jours par an sur tronçonde près de 3,7 km entre la centrale hydroélectrique de Saint Georges de Commiers et sa confluence avec la Romanche, tronçon dans lequel se situent les périmètres de protection des captages de la Ville de Grenoble. Ces 10 kms de rivières en aval de la retenue EDF de Notre-Dame de Commiers, situés à quelques kilomètres de Grenoble, présentent le paradoxe d’être à la fois un site péri-urbain, un site industriel (eau potable et hydroélectricité) et un site d’une très grande valeur écologique (lit en tresses). Du point de vue institutionnel, le Drac aval est inclus dans le périmètre du SAGE Drac Romanche porté par la Commission Locale de l’Eau et adopté le 27 mars 2007, et du Contrat de Rivière Gresse-Lavanchon-Drac aval porté par le Syndicat Intercommunal de la Gresse et du Drac Aval (SIGREDA, créé le 11 mai 2005) et en cours d’élaboration. La situation du Drac Aval, qui perdure depuis les années 1960 et la construction du complexe hydroélectrique de Monteynard - St-Georges de Commiers - Champ II, est jugée insatisfaisante sur le plan environnemental par les acteurs du territoire. Le secteur comprend également le site de la Rivoire, lieu de l’accident dramatique de 1995, et le seuil du même nom, dont le devenir n’a jamais été définitivement réglé. L’ensemble du lit majeur du Drac est interdit à la fréquentation mais reste relativement fréquenté (jusqu'à 200 à 300 personnes certains week-ends du printemps et jusqu’à 800 ou 900 personnes les week-ends d’août ensoleillés). Une étude complémentaire rendue en 2005 (Sogréah-Gay, 2005) a montré que le débit réservé du barrage de Notre Dame de Commiers devait être porté de 1,5 m³/s (1/40 du module) à près de 4,5 m³/s pour obtenir un débit de 0,4 m³/s dans le Drac à sa confluence avec la Romanche. Pour favoriser la qualité des milieux aquatiques et en référence à la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques, la CLE a retenu la valeur de 5,5 m³/s (1/10 du module) comme objectif, ce qui devrait permettre d’atteindre un débit de 0,7 à 0,8 m³/s à la confluence. A partir de mai 2006, la réflexion s’est prolongée par l’élaboration du schéma de remise en eau pour l’amélioration de la sécurité et la gestion des milieux (Burgeap-Ecosphère, 2007) validé en mai 2007. Le Schéma de remise en eau du Drac aval a deux objectifs: la sécurisation active du site et la gestion des milieux naturels. Les acteurs locaux ont fait le choix, et proposé à la Région, de créer une Réserve Naturelle Régionale (RNR) et de demander le classement du lit du Drac entre le barrage de Notre Dame de Commiers et le Pont Rouge à Pont-de-Claix sur un périmètre de près de 810 ha (9 communes concernées). La basse vallée alluviale du Drac possède, en effet, une mosaïque d’habitats très diversifiée et étendue, issue de l’ancienne dynamique de la rivière et ce malgré l’influence des activités humaines (hydroélectricité, captages pour l’eau potable…) Certains habitats naturels restent remarquables par leur étendue (milieux secs de Chasse Barbier et des champs captants de Rochefort) et leur qualité (milieux liés aux affluents, aux bras secondaires et aux annexes en eau). Malgré l’impact des usages de l’espace, le Drac constitue dans ce secteur l’un des derniers hydrosystèmes des Alpes de cette taille qui ait conservé un lit à tresses et méandres mobiles, a fortiori sur de telles superficies (bande active de 100 à 300 m de large sur 12 km). De nombreuses espèces rares et protégées sont présentes sur le site. La faune compte, outre le Castor, un cortège de libellules rares liées aux étangs (Aeschne isocèle et printanière) et une protégée liée aux affluents (Agrion de Mercure), un papillon protégé lié aux friches herbacées thermophiles (Azuré du Serpolet), un cortège remarquable de criquets peu communs des milieux secs à végétation clairsemée (5 espèces d’Oedipode), des oiseaux des grèves (Chevalier guignette, Petit gravelot,…), de milieux ouverts semibuissonnants (Engoulevent, Pie-grièche, Petit-duc,…) et des plans d’eau (Blongios nain, Bihoreau gris,…)., etc. La flore compte également des espèces protégées : Cirse de Montpellier, Inule de Suisse, Jonc brun-noir, Ophioglosse… Deux outils serviront à atteindre les deux objectifs du schéma de remise en eau: - a – Un plan de gestion. Conformément à l’article R.332-43 du Code de l’environnement, la gestion de la RNR doit faire l’objet d’un plan de gestion écologique qui s’appuie sur une évaluation scientifique du patrimoine naturel et de son évolution. Ce projet de plan de gestion décrit les objectifs que le gestionnaire s’assigne en vue de la protection des espèces et des milieux. Le plan de gestion est approuvé, après consultation du comité consultatif de la RNR, du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, par délibération du Conseil régional. - b – Un plan de sécurisation active du site. La sécurisation active du lit du Drac doit se concrétiser d’une part par la mise en place d’un plan de gestion de la sécurité en phase transitoire (lors des lâchers ou des crues du Drac, au maximum 5 fois par an) et d’autre part par la mise en place d’un plan de maîtrise de la fréquentation en phase permanente (le reste de l’année). Le Préfet de l’Isère préside un groupe de travail réunissant toutes les collectivités et les acteurs concernés par cette question. Le classement du site en RNR devrait être proposé au vote de l’assemblée régionale le 9 juillet prochain. Le SIGREDA – syndicat intercommunal de la Gresse, du Drac et de leurs affluents – qui a posé sa candidature pour devenir structure gestionnaire de la future Réserve naturelle régionale du Drac aval et de ce site, décide de recruter. [Il faut noter que gestionnaire sera désigné par le Président du Conseil régional par arrêté et convention de gestion. Cette dernière fixe notamment les missions (scientifiques, techniques, administratives et d’information) confiées par le Président du Conseil régional au gestionnaire sur la RNR ainsi que diverses modalités de fonctionnement. Le SIGREDA souhaite procéder simultanément au recrutement d’un Conservateur Garde, ayant à la fois des compétences naturalistes et d’animateur et chef de projet, et d’un Garde technicien ayant des compétences techniques (qui pourront être plus poussées que celles du Conservateur) et une bonne maîtrise de l’outil SIG. Conservateur Garde de la RNR du Drac aval Finalité Le conservateur doit coordonner et mettre en oeuvre à la fois les actions de protection et de gestion de la nature sur la réserve et le volet du plan de sécurisation active du site incombant au SIGREDA. Définition Le conservateur est placé sous l’autorité du SIGREDA. Sa désignation est faite en accord avec le Président du Conseil régional. Il coordonne et encadre les actions de la réserve. Il est le responsable de la gestion financière et de la gestion administrative du personnel de la réserve. Il travaille étroitement avec la Région, l’Agence de l’eau, Grenoble et EDF, principaux partenaires financiers de la RNR mais aussi avec toutes les parties et usagers concernés (communes, propriétaires, pêche, chasse, agriculteurs, gestionnaires de sentiers, CG 38, services de l’Etat…) et assure la représentation externe de la réserve, en lien avec le Comité consultatif et le SIGREDA. Activités principales - Elabore le plan de gestion au regard des enjeux de conservation du patrimoine naturel du territoire qui ont motivé son classement en RNR, - Met en oeuvre ce plan de gestion qui traduit les missions confiées au SIGREDA, gestionnaire de la RNR, par le Président du Conseil Régional, - Coordonne et contrôle le fonctionnement administratif et financier de la réserve - Gère et encadre le personnel (recrutement, formation, évaluation ou notation) et les relations avec les stagiaires - Assure les relations extérieures et la représentation de la réserve et/ou de la structure à l’égard des institutions partenaires, des financeurs et des réseaux - Pilote et coordonne le montage des dossiers de financement. - Elabore, seul ou en lien avec un chargé de mission scientifique, les programmes de recherche et les protocoles scientifiques. - Met en oeuvre les actions de surveillance de la réserve - Contribue à la réflexion prospective et à l’évolution des missions de la réserve dans la durée. - Met en oeuvre et fait appliquer le volet du plan de sécurisation active incombant au SIGREDA, propose à l’Etat, à EDF et aux collectivités des pistes d’amélioration - Peut être amené à exercer une activité de police de la nature - Contribue à l’insertion de la réserve dans le tissu socio-économique local Connaissances Connaissances scientifiques de niveau supérieur en gestion des milieux naturels + notions juridiques, administratives et financières Connaissance concrète de sites similaires Connaissance des milieux scientifiques et acteurs environnementalistes Connaissance de la vie et du fonctionnement des collectivités locales Une expérience dans la gestion d’une réserve naturelle pourra être un un plus. Il en est de même la connaissance du site ou de sites similaires. Compétences, aptitudes - Aptitudes relationnelles avec des interlocuteurs de toute nature - Aptitude à l’expression orale et à la vulgarisation du savoir scientifique - Capacités rédactionnelles et de synthèse - Savoir travailler en réseau - Capacité à travailler en concertation étroite avec de nombreux partenaires : l’Etat, la Région, les collectivités territoriales, les associations locales, - Capacité à dégager des compromis, à créer et à faire vivre dans le temps une dynamique multi-acteurs - Sens politique et stratégique. - Aptitude au montage de dossiers financiers complexes - Divers Gaieté et sens de l’humour qui ne nuisent pas toujours… Permis B Poste à temps complet Début de la mission : fin septembre. Les entretiens auront lieu avant le 20 juillet. Type de contrat : CDD de 1 an renouvelable Lieu de travail : bureau basé à Vif (38450) Rémunération : selon expérience Candidature lettre + CV + photo(éventuellement) à adresser par courrier postal exclusivement avant le 30 juin SIGREDA A l’attention de Monsieur le Président 24 avenue de Rivalta 38450 VIF Renseignements Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Emilie VINCENT au 04 76 75 21 88 Garde technicien Finalité Le garde technicien assure la gestion opérationnelle de la réserve, réalise sa surveillance et pour les agents commissionnés, la police de la nature. Définition Emploi à dominante de terrain dont le contenu peut être très polyvalent. La mission de surveillance sera un volet important de l’emploi étant donné la taille du territoire (plus de 800 ha) et sera à adapter en fonction des enjeux liés à la fréquentation. La mission comprend également le montage et la réalisation de missions d’animation. Activités principales - Assiste le Conservateur. - Assure la surveillance de la réserve (constat des infractions, anomalies, évolutions, dégâts à la nature, activités humaines nouvelles) - Sensibilise les visiteurs au respect de la réglementation. - Réalise des mesures scientifiques et techniques et des suivis naturalistes (patrimoine faune et flore) dans le cadre des protocoles, collecte et saisit ces données - Elabore et fait vivre le SIG de la RNR - Effectue la maintenance des installations et des travaux d’entretien du site, des équipements, du matériel - Exerce ou organise l’activité de police de la nature, avec les autres services de police - Participe à l’accueil du public pour les visites guidées ou aux animations de stages pour les scolaires - Participe à la sécurité du public en lien avec les services compétents (pompiers, gendarmes) sur les réserves aux reliefs accidentés - Effectue des tâches administratives (compte-rendu d’activité, courriers liés aux travaux, etc..) - Fait appliquer le volet du plan de sécurisation active incombant au SIGREDA, propose à l’Etat, à EDF et aux collectivités des pistes d’amélioration Connaissances - Réglementations concernant la protection de la nature, les espaces protégés, les procédures liées à l’exercice de la police de la nature, les pouvoirs et devoirs du garde - Connaissances écologiques généralistes - Méthodes de recueil de données pour les inventaires botaniques et les relevés de faune - Outils micro-informatique (SIG) et traitement de texte Compétences, aptitudes - Maîtrise de soi et fermeté pour la mission de police - Capacités relationnelles et disponibilité - Débrouillardise, goût du travail manuel - Résistance physique et goût pour le travail en extérieur - Rigueur, précision et patience pour les relevés - Capacités d’animation de publics divers - Sens de l’organisation et adaptabilité aux circonstances (terrain, conditions météo etc..) - Maîtrise de l’anglais appréciée Divers Gaieté et sens de l’humour qui ne nuisent pas toujours… Permis B Poste à temps complet Début de la mission : fin septembre. Les entretiens auront lieu entretiens auront lieu avant le 20 juillet. Type de contrat : CDD de 1 an renouvelable Lieu de travail : bureau basé à Vif (38450) Rémunération : selon expérience Candidature (lettre + CV + photo) à adresser par courrier avant le 30 juin. SIGREDA A l’attention de Monsieur le Président 24 avenue de Rivalta 38450 VIF Renseignements Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Emilie VINCENT au 04 76 75 21 88 [/quote]